dimanche 17 août 2014

Dans les bras du diable...

Nous voilà arrivés devant l'Opéra National de Vienne, pour assister à FAUST.
Nous faisons un tour du bâtiment qui est aussi joli que l'Opéra Garnier.

L'écran géant, la sono et les places devant l'opéra sont installés.

En fait, la ville offre l’opportunité, à ceux qui n'ont pas pu trouver de places ainsi qu'a ceux qui n'ont pas les moyens, de le suivre de l’extérieur. 
J'approuve et félicite grandement cette initiative.

















































































































L'Opéra est sans doute l'endroit parfait par excellence au sein duquel l'on pourrait parler de classes sociales.
Certes, les gens y sont parfaitement apprêtés. Ce ne sont toutefois pas leurs apparences qui marquent leurs différences.

De nos jours, nous vivons dans une société de consommation qui pousse continuellement à se montrer, à se créer une identité à travers les biens. Tout semble à priori accessible à tous alors qu'au fond, beaucoup ont de faibles moyens...

Ne trouvez-vous pas ironique que ce soient les personnes qui ont parfois le moins de moyens qui soient justement celles qui portent les plus belles montres, des sacs qui valent la moitié de leur salaire, ou qui possèdent des voitures dont elles n'ont même pas l'utilité?

La première mission d'une montre n'est-elle pas de donner l'heure, avant tout autre chose?

Bref...

Ces personnes montrent un autre visage des classes sociales.
Celui que l'argent n'est pas capable d'acheter.
L'aura, la noblesse, l’élégance, la classe, la façon d'être...

Nous nous installons à nos places.
Dans quelques instants nous assisterons FAUST, dans l'une des meilleures salles d'Opéra du monde.























































Échangeriez-vous votre âme contre la jeunesse?

FAUST commence avec l'arrivée de Dr Faust sur scène, qui exprime ses regrets d'avoir raté sa vie et gâché sa jeunesse. Soudain, Méphistophélès, le diable apparaît, et lui propose un contrat en lui promettant de lui rendre sa jeunesse en échange de son âme.

Au départ, c'est l'amour qui manque à Dr. Faust. La séduction, la passion.
Méphistophélès fait donc en sorte qu'il rencontre Marguerite, et ceux-ci tombent amoureux.

Mais Valentin, le frère de Marguerite, s'oppose à cette relation. Alors que Marguerite tombe enceinte, Faust et Valentin se trouvent au cours d'un duel. Faust tue Valentin et puis quitte Marguerite, sans savoir qu'elle est enceinte.

Sous la pression de la société, Marguerite tue d'abord son bébé puis se suicide...

Faust dévasté à cette nouvelle, s'interroge sur ce qu'il reste de son contrat avec le diable? Un immense malheur pour tous...

Les histoires d'Opéras sont souvent simples.
Nous y allons bien entendu pour les performances scéniques.
Les acteurs sont à la fois acteurs de théâtre et artistes de voix.

Quelle performance diabolique !!!

Le guichetier avait raison. Il nous avait indiqué qu'il y aurait des artistes connus dans cette œuvre, notamment Erwin SCHROTT, chanteur d'Opéra mondialement connu et qui joue Méphistophélès

Sa voix est indescriptible...

Elle est forte, profonde, qui capture votre âme, vous hypnotise, vous arrache votre concentration de toutes vos pensées, vous prend en otage, et vous le voulez bien...

Quel charisme ! Il a une très grande prestance sur scène.

Il est tellement grandiose que nous attendons avec impatience les scènes dans lesquelles il apparaît.

Il suscite toute notre admiration.

Quel artiste diabolique ! Il est tout simplement prodigieux...

Heureuse que nous ne sommes pas passés à côté de ces places.

Finalement, la raison-même qui nous avait fait hésiter à acheter nos billets pour Faust, est devenue l'une des raisons qui nous a fait apprécier cet Opéra. Nous avions hésité parce que les places étaient dans la salle, et non au balcon. Eh bien, être assis dans la salle nous a fait découvrir une autre caractéristique du son.

Lorsque l'on écoute un Opéra depuis un balcons, les voix des artistes balayent les murs. Nous les entendons à leur passage et nous les perdons ensuite assez vite.

Depuis la salle, leurs voix partent de la scène pour aller frapper le fond de la salle, elles balayent les murs et les balcons, retournent frapper la scène puis reviennent au centre de la salle pour s'y loger encore un bon moment.

C'est tout simplement magique...

Un incroyable tonnerre d'applaudissement...

A la fin de l'Opéra, l'ensemble des artistes reviennent sur scène pour nous saluer.
Les applaudissements sont forts et ne s'arrêtent pas. C'est une manière pour nous, spectateurs, de leur témoigner de toute notre satisfaction, de toute notre émotion, et de tous nos remerciements.

Nous applaudissons tellement fort que nous finissons par nous faire mal aux mains.

Faust, Méphistophélès et Marguerite, viennent, repartent, reviennent, repartent, reviennent, et cela à plusieurs reprises tant que durent les applaudissements.

J'apprécie beaucoup cette forme de respect envers, nous à faire cela.

Quelques spectateurs continuent encore d'applaudir quand certains s'approchent de la scène pour les prendre en photo.
Je me rejoins à eux.

J'ai l'impression que Méphisto regarde précisément en direction de mon appareil photo.



 

Enfin les applaudissements cessent et les gens commencent à quitter la salle.

Beaucoup se précipitent et se dirigent dans la même direction. Mais où vont-ils?
Ah oui, ils se dirigent vers la sortie des artistes. Je les suis et nous les attendons.

Les artistes sortent les uns après les autres et nous accordent du temps pour autographes et des photos.

Quelle gentillesse !

Bien évidemment j’attends le diable, Erwin SCHROTT.

Et enfin le voilà !

Il y a tellement de monde qui l'attend que je n'ose pas m'approcher de lui.

Une photo de moi avec lui en second plan me suffira.

J'essaye de me place au mieux pour que mon chéri puisse prendre cette photo quand soudain, un bras s'allonge, m'entoure les épaules, et me tire vers lui. 

C'est lui, le diable, Méphistophélès qui me tend les bras et me propose de poser ensemble.

Un moment mémorable...

Merci Méphistopheles
Merci Erwin

Vive le diable !!!


 



























1 commentaire:

  1. Vienne est une ville que j'aimerai vraiment visiter malgré le fait que je ne sois pas fan des pays de l'est mais du point de vue de l'histoire cela laisse réveur... et l'Opéra a l'air juste dingue. Comme j'ai vu l'Opéra Garnier à Paris qui est déjà magnifique je pourrai comparer :)
    Encore merci pour le voyage :)

    RépondreSupprimer